
Alors que Steve Jobs voyait chaque minute comme un trésor à ne pas gaspiller, une nouvelle mentalité émerge parmi les plus jeunes : près de la moitié d’entre eux estiment qu’arriver avec dix minutes de retard n’en est même pas un. Une évolution qui aurait sans doute fait bondir le légendaire cofondateur d’Apple, lui qui n’hésitait pas à démarrer une réunion sans attendre les retardataires.
Le temps, une notion relative selon les générations
La perception du temps n’est pas universelle : elle évolue avec les époques et les cultures. Aujourd’hui, la génération Z remet en question les standards traditionnels de ponctualité. Une étude relayée par Fortune et reprise par Jeuxvideo.com révèle que 46 % des travailleurs de moins de 30 ans ne considèrent pas dix minutes de retard comme un véritable manquement. Une approche diamétralement opposée à celle de Steve Jobs, pour qui la ponctualité était sacrée.
L’ancien PDG d’Apple, réputé pour son intransigeance en matière de gestion du temps, refusait catégoriquement d’attendre les retardataires en réunion. Pour lui, chaque minute perdue était une opportunité manquée. Il avait même instauré une journée sans réunions (sauf urgence absolue) et banni les présentations PowerPoint, jugées inefficaces.
Steve Jobs vs. la flexibilité moderne : un clash des mentalités
Un épisode raconté par Ed Catmull, ancien président de Pixar et Disney, illustre parfaitement cette philosophie. Lors des négociations avec Lucasfilm, le directeur financier de l’époque arrivait systématiquement en retard pour marquer son autorité. Mais Steve Jobs, inflexible, commençait les discussions sans lui, refusant toute concession sur le respect des horaires.
Un comportement qui tranche radicalement avec la tendance actuelle. Selon l’étude de Fortune, seuls 39 % des millennials (31-44 ans) jugent inacceptable un retard de dix minutes, contre 20 % de la génération X (45-60 ans) et 70 % des baby-boomers, bien plus stricts sur le sujet.
Flexibilité vs. productivité : quel équilibre ?
Cette évolution reflète une tendance plus large : la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les jeunes travailleurs privilégient désormais la flexibilité, quitte à bousculer les normes établies.
Certains pourraient d’ailleurs rétorquer que l’extrême rigueur de Steve Jobs a eu un prix. Le visionnaire d’Apple est décédé en 2011 d’un cancer du pancréas, une maladie potentiellement aggravée par son mode de vie stressant et ses habitudes alimentaires strictes.
Le temps a-t-il changé de valeur ?
Si pour certains, la ponctualité reste une marque de respect et d’efficacité, pour d’autres, elle cède le pas devant la quête de bien-être et d’autonomie. Une chose est sûre : le débat entre rigueur et flexibilité est loin d’être clos, et chaque génération continuera de redéfinir sa relation avec le temps.
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