Les dirigeants doivent cesser de gérer le changement et commencer à le créer

Source : Getty Images – Forbes – Une contribution de Mark Murphy pour Forbes US, traduite par Flora Lucas

Dans un monde bouleversé par l’intelligence artificielle et des mutations accélérées, une vérité s’impose : les gagnants de demain ne seront pas ceux qui savent gérer le changement, mais ceux qui savent le créer.

Les entreprises figées dans des approches réactives, qui attendent que les vagues les frappent avant de bouger, se condamnent à l’obsolescence. À l’inverse, celles qui osent provoquer le changement façonnent l’avenir, contrôlent leur destin et transforment les perturbations en opportunités.

Quand le déni retarde l’inévitable

Une étude récente, Leadership IQ AI Readiness, menée auprès de 1 251 dirigeants, révèle un paradoxe inquiétant :
• 79,5 % des cadres utilisent déjà l’IA dans leur quotidien.
• Mais 46,2 % pensent encore que cette technologie n’affectera pas leur rôle.
• Pire : 56,4 % ne croient pas qu’elle remplacera des emplois dans les trois prochaines années.

Cette cécité volontaire illustre le danger des approches réactives. Les dirigeants adoptent l’IA personnellement, mais n’en anticipent pas l’impact stratégique. Résultat : ils intègrent le changement au présent tout en restant aveugles à l’avenir.

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Si les leaders ne voient pas venir les bouleversements alors qu’ils les tiennent littéralement entre leurs mains, comment espérer qu’ils préparent leurs entreprises à prospérer ?

De la réaction à la création du changement

Être licencié pour « mauvaise gestion du changement » est devenu l’un des motifs principaux de rupture pour les PDG. Mais le problème n’est pas seulement l’exécution du changement, il est dans la posture même : subir ou anticiper.

Les entreprises qui réussissent ne se demandent pas :
• « Comment gérer ce changement ? »
Elles posent plutôt la question :
• « Quel changement devons-nous créer ensuite ? »

Ce glissement est décisif. Être proactif face au changement permet de :
• maîtriser le timing et le rythme,
• orienter le discours auprès des parties prenantes,
• renforcer la capacité d’adaptation par la pratique et non sous la contrainte,
• attirer les talents qui veulent innover,
• et saisir les opportunités avant que les concurrents ne réagissent.

Les stratégies clés pour devenir proactif

1. Créer une transparence intellectuelle

Seulement 15 % des employés comprennent vraiment la stratégie de leur entreprise.
Les dirigeants proactifs ne gardent pas leurs réflexions pour eux. Ils partagent leurs observations, leurs découvertes et leurs doutes en temps réel. Ainsi, quand un changement survient, il paraît logique, pas brutal.

2. Renforcer la confiance par l’apprentissage continu

Un salarié qui apprend en permanence est 10 fois plus inspiré qu’un autre.
Les entreprises proactives institutionnalisent l’apprentissage avant même que le changement ne l’impose. Des questions simples posées chaque semaine — « Qu’as-tu appris ? », « En quoi es-tu meilleur qu’hier ? » — nourrissent la confiance collective face à l’inconnu.

3. Miser sur les champions

Chaque organisation a ses influenceurs naturels. Les impliquer en amont multiplie les chances de réussite. Mieux encore : dans les entreprises proactives, ces champions deviennent des capteurs d’opportunités et des éclaireurs de marché.

4. Intégrer le facteur personnalité

Près de la moitié des salariés sont motivés par la sécurité et la stabilité. Pour eux, le changement est une menace. Les leaders proactifs l’intègrent dans leurs stratégies : ils transforment l’incertitude en processus prévisibles et font percevoir le changement comme un moyen de stabilité durable.

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Les pièges qui guettent

Passer d’une culture réactive à une culture proactive n’est pas sans embûches. Trois signaux d’alerte méritent vigilance :
• Le fossé cadres-employés : les dirigeants aiment prendre des risques, pas toujours leurs équipes. Le rôle du leader est de renforcer progressivement cette capacité collective.
• Le piège de la zone de confort : seulement 38 % aiment en sortir. Le dirigeant doit transformer l’inconfort en levier de croissance.
• La conscience sans action : utiliser l’IA sans en tirer de stratégie est une impasse. Les entreprises gagnantes convertissent la réflexion en scénarios et en actions concrètes.

Le choix est existentiel

Les données sont claires :
• Les entreprises réactives subissent plus de résistance, des délais plus longs, des départs massifs et des occasions ratées.
• Les entreprises proactives, elles, cultivent l’agilité : leurs employés proposent des idées, cherchent de nouveaux défis et voient dans le changement une chance de grandir.

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Le futur appartient aux créateurs de changement

La prochaine décennie ne récompensera pas les entreprises qui savent gérer le changement, mais celles qui savent l’orchestrer.

  • Ne plus attendre que l’orage éclate, mais semer la pluie avant la sécheresse.
  • Ne plus se préparer au changement, mais le provoquer.
  • Ne plus bâtir une culture « prête au changement », mais une culture avide de changement.

Dans un monde où l’IA redéfinit chaque secteur du jour au lendemain, la réaction est trop lente. L’avenir appartient aux organisations qui font du changement non pas une menace, mais leur moteur.

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WILIKIJO une entreprise qui a pour mission de promouvoir L’entrepreneuriat au Mali

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